Catherine : une quinzaine de saintes ont illustré ce nom qui en grec signifie "pureté" (katharos, nom repris par les hérétiques Cathares ; à noter que Luc veut également dire "pur" : leukos).
Il y a les saintes Catherine de Sienne, d'Alexandrie et de Gênes et Catherine Labouré à Paris. Celle que nous fêtons le 24 mars est Catherine de Suède. Elle avait de qui tenir puisque sa mère était sainte Brigitte et qu'elle était apparentée à la famille royale par son père. Elle naquit vers 1330 et fut mariée très jeune avec le prince Edgar. La mère et la fille, devenues veuves, se feront pèlerines intrépides. Brigitte, la mère, qu'on appelait "la prophétesse du Nord", s'était établie à Rome pour la fin de ses jours. Sa fille Catherine l'accompagnera dans ses nombreux pèlerinages à travers l'Italie et jusqu'en Terre Sainte à Jérusalem. A cette époque, c'était une véritable aventure, haute en couleurs.
 

Brigitte et Catherine sont contemporaines de Catherine de Sienne. Comme elles, elles sont d'ardentes militantes de l'unité de l'Église, elles interviennent avec vigueur auprès des Papes, alors installés en Avignon, pour qu'ils regagnent Rome. A la mort de sa mère, Catherine transportera ses restes en Suède, dans un monastère fondé par elle à Vadstena. Très marquée par l'influence spirituelle de Brigitte, célèbre visionnaire de la Passion du Christ et du Jugement dernier, Catherine revient dans la Ville éternelle pour faire aboutir sa canonisation. De retour en Suède, Catherine sera la première Abbesse de l'Ordre du Saint Sauveur, fondé par sa mère. Ces religieuses furent nommées avec affection "les Brigittines". Sainte Catherine de Suède termina sa vie terrestre à Vadstena en 1381.