Une immense popularité a entouré jusqu'à nos jours le martyre de saint Sébastien, chrétien originaire de Narbonne au IIIe siècle, ayant ensuite vécu à Milan et à Rome. De nombreux autres saints Sébastien illustrèrent ce prénom, qui signifie en grec "honoré".
Celui que nous fêtons aujourd'hui offrit sa vie au Christ le 20 janvier, sans doute en 288. Sa famille le destinait à la carrière militaire ; Sébastien y réussit parfaitement, apprécié même par l'empereur Dioclétien : pour preuve, ce dernier le charge de traquer les chrétiens de Rome pour les mettre à mort. Sébastien va se laisser convertir par le témoignage de leur héroïsme. Dénoncé, il est condamné à mourir sous les flèches de ses compagnons d'armes. Saint Sébastien est donc le patron des archers.

Autour de ce noyau historique, la légende a brodé avec magnificence. Cette légende a été reprise au XIXe siècle par le cardinal Wiseman, dans son célèbre roman, "Fabiola". On y racontait que Sébastien, beau et jeune capitaine de la garde de Dioclétien, livré aux archers à cause de sa conversion au Christ, avait bien été criblé de flèches mais qu'il fut recueilli et sauvé par une veuve chrétienne : Irène. Guéri, Sébastien aurait eu l'audace de se manifester à l'empereur. Bouleversé de voir son capitaine "ressuscité", Dioclétien, furieux d'une telle provocation, ordonna qu'on l'abatte comme un chien, le jetant dans les égouts de Rome. Une autre dame chrétienne ira recueillir le corps du martyr pour le faire inhumer dans la catacombe qui porte encore son nom, sur la voie Appia à Rome.

Cette légende a inspiré une très riche iconographie, notamment à la Renaissance, sur le thème de l'Apollon chrétien. Des musiciens, tel Claude Debussy, ont souvent pris comme thème la Passion de saint Sébastien, ainsi que des poètes comme D'Annunzio et plus encore des peintres ; citons par exemple Van Dick, Mantégna, Le Titien, Bellini, Le Pérugin, Carot et Delacroix.
Etymologie : du grec "Sébastos" : honoré, glorieux.


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