Près de cinq mois après que l’ouragan Irma s’est abattu sur les Antilles, la population est toujours fortement marquée par la violence de la catastrophe. De nombreuses personnes vivent dans des habitations de fortune en attendant de pouvoir se loger dans de meilleures conditions.

Le Jour du Seigneur et Dieu m’est témoin (sur le réseau Outre-mer 1ère), les deux programmes hebdomadaires produits par le CFRT (Comité Français de Radio-Télévision), ont exceptionnellement associé leurs équipes pour proposer cette émission spéciale autour du thème de la reconstruction.

10h30. Magazine : Se reconstruire face aux inégalités sociales en Guadeloupe

Dans cette première partie, nous évoquerons les difficultés sociales de l’archipel de la Guadeloupe (399 000 habitants). La principale aire urbaine est celle de Pointe-à-Pitre (315 000 habitants). La Guadeloupe est un département à population jeune (31,6 % de la population âgés de moins de 20 ans). Le revenu moyen net annuel imposable de la Guadeloupe est inférieur de 37 % à la moyenne nationale. C’est le département français le plus violent mais aussi celui où le chômage (près de 25%) est le plus élevé notamment chez les jeunes (44%). Le taux de pauvreté est de plus de 12% contre 6 en métropole. Un Guadeloupéen sur quatre vit dans la pauvreté. C’est cette réalité cachée derrière les images de belles plages que nous venons chercher avec l’idée de montrer comment l’Eglise catholique, à sa mesure, participent, en réseau, au travail de reconstruction des populations en grandes précarités.

  • Invité : Franck Phazian, président et fondateur de l’association Kazabrok, brocante sociale et solidaire
  • Reportage : Depuis novembre 2017, l’association Saint Jean Bosco (partenaire des Apprentis d’Auteuil sur l’archipel) a ouvert un ACI (Atelier Chantier d’Insertion) de culture locale et médicinale, baptisé Bosco Nutrî Lokal.
10h45 : Messe célébrée en direct de l’église Saint-Pierre-et-Saint-Paul à Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe

Les catholiques guadeloupéens nous accueillent dans la plus grande église de l’ile. Bien qu’elle ne fut jamais consacrée, l’église est dans le langage courant appelée localement ” cathédrale “. C’est l’architecte Charles Trouillé qui propose une structure de charpente métallique réalisée par l’entreprise Joly à Argenteuil, en métropole (en même temps que sont conçues les structures du marché central de Pointe-à-Pitre). L’édifice est classé au titre des monuments historiques depuis 1978.

Président et prédicateur : Mgr Jean-Yves Riocreux, évêque de Basse-Terre et Pointe-à-Pitre.

11h30. Magazine : Se reconstruire après Irma

Dans cette 3ème partie, nous reviendrons sur la reconstruction matérielle, psychique et spirituelle des iles de Guadeloupe après le passage d’Irma et de Maria en septembre 2017. 5 mois après le passage de ces ouragans, comment les populations se relèvent et se reconstruisent. Des ouragans qui ont traversé les îles de Guadeloupe de manières différentes avec plus ou moins de dégâts mais au-delà des conséquences matérielles et humaines, ces phénomènes climatiques ont mis à nu des sociétés très inégalitaires mais aussi montrés des populations avec une grande capacité de résilience et de courage pour reconstruire et lutter contre les inégalités. Les sociétés guadeloupéennes sont très solidaires car les éléments frappent tout le monde. Les catholiques participent à cette solidarité avec une attention toute particulière pour les plus fragiles parmi les démunis à Saint-Martin, aux Saintes où auprès des jeunes sans avenir de Pointe-à-Pitre.

  • Invités : David Drumeaux, fondateur et gérant du complexe culturel événementiel LaKasa, a ouvert ses portes durant 2 semaines pour entreposer les vivres pour les rescapés d’Irma;  Marie Lesure-Vandamme, journaliste et présentatrice de Dieu m’est témoin, qui a réalisé 2 reportages à Saint-Martin et Catherine Cilla, présidente de la Commission solidarité à CORECA (association COntacts et REcherches Caraïbes) qui a géré l’aide aux rescapés de l’ouragan.
  • Reportages : Marie Lesure-Vandamme rencontre les victimes d’Irma, accompagnés par le Secours catholique, et nous fait découvrir des agriculteurs qui veulent redévelopper une agriculture locale.