Le signe de croix : origine, signification et importance
C’est le premier geste de la foi ; le plus fréquent aussi. Mais le comprenons-nous bien ?
Le signe de croix est l’un des gestes les plus anciens et les plus symboliques du christianisme. Il s’agit du premier geste de la foi que beaucoup apprennent dès l’enfance. Mais comprenons-nous vraiment toute la signification qui se cache derrière ce geste si simple et pourtant si puissant ?
« Au nom du Père… » C’est presque instinctif ; notre main se lève vers notre front. Combien de fois, comme aumônier de jeunes, ai-je eu à constater que ces quatre mots ramènent le calme dans le groupe le plus dissipé ? Non pas que les jeunes en question fassent toujours bien le signe de croix. Parfois leur main s’égare entre l’épaule droite et l’épaule gauche ; parfois c’est un tout petit geste qui serait plus approprié à chasser un moustique, mais enfin, ils savent le faire.
Comment faire le signe de croix correctement ?
Le signe de croix est le tout premier geste de la foi. Celui qu’on apprend à faire dans son enfance ; celui aussi que font parfois, dans les églises, des personnes qui ne sont pas baptisées et qui ne savent pas prier. Son sens est évident : en traçant la croix sur notre corps, nous nous faisons semblables au Christ en croix ; en prononçant les noms du Père, du Fils et du Saint-Esprit, nous énonçons la Trinité ; en faisant précéder cette invocation de la formule « Au nom de… », qui est très solennelle dans la Bible, nous annonçons que tout ce qui va suivre, la messe, la prière intime ou la journée qui commence, ne sera pas qu’une parole ou des gestes, mais une action de Dieu lui-même, par nos lèvres ou par nos mains.
Un geste liturgique profond
C’est pourquoi le signe de croix ne devrait jamais être bâclé. Dans la tradition catholique, il accompagne les sacrements ; il précède la lecture de l’Évangile par le diacre ; il est le geste même de la bénédiction, la plus noble des paroles qu’un homme puisse prononcer sur un autre homme, celle qui fait entrer dans la réalité de Dieu.
Fr. Yves Combeau o. p.