Saint Benoît est le patriarche des moines d'Occident et le saint Patron de l'Europe.
Son nom signifie "celui qui est béni". Le géant spirituel qu'est saint Benoît a illustré son nom, au moins pour trois raisons majeures : comme Maître spirituel, comme père des moines d'Occident et comme Patron de l'Europe, solidairement avec les saints Slaves Cyrille et Méthode.

Maître spirituel, Benoît de Nursie est né dans l'Ombrie, en Italie, vers 480. Il fut envoyé à Rome faire ses études mais cette ville était alors terrible pour ses tentations aussi bien charnelles qu'intellectuelles et politiques. Benoît s'enfuit, désirant "plaire à Dieu seul". Il se retire en ermite dans une grotte près de la ville de Subiaco. Il fonde ensuite le monastère du Mont Cassin pour les nombreux disciples qui affluent autour de lui. Il les organise en prieurés de 12 moines chacun. La règle essentielle de son École du Christ, la voici : "Ne rien préférer à l'amour de Dieu, en marchant d'un coeur libéré sur la voie de ses commandements". Il poursuivait : "Cette règle s'adresse à toi, qui que tu sois, toi qui renonces à tes volontés propres et prends les armes très puissantes de l'obéissance afin de militer pour le Seigneur Christ, le vrai Roi".

Benoît est père des moines d'Occident et bien plus encore ! La Règle de saint Benoît a marqué tous les Ordres religieux, du VIe siècle à nos jours, mais aussi une multitude de chrétiens dans tous les états de la vie laïque en plein monde. Sa Règle est peu chargée (en tout 73 courts chapitres avec un prologue), souple et équilibrée. L'ambition du fondateur est de procurer la Gloire de Dieu sur terre par la sanctification des moines vivant en famille spirituelle : dans la louange, le travail et l'étude, dans l'abnégation et la paix, la concorde et la fraternité.

Benoît de Nursie a été proclamé Patron de l'Europe par le Pape Paul VI en 1964 "pour avoir apporté à notre continent le progrès humain et chrétien par la croix, le livre et la charrue". Le monachisme bénédictin a influencé l'Église d'Occident toute entière, tant par sa vie mystique et liturgique, que par son action de civilisation humaniste et son hospitalité à tous venants. Benoît est entré dans la paix de Dieu au Mont Cassin le 21 mars 547. Vingt années plus tard, ses restes ont été transférés à Fleury, aujourd'hui Saint-Benoît-sur-Loire, dans l'Orléanais.