« La fin du monde : un appel à vivre pleinement la Foi, l’Espérance et la Charité. »

 Chers fidèles, les lectures du jour nous parlent de la fin du monde. Ce discours se déploie sous trois aspects à savoir : la fin des temps, la foi et l’action

L’évangile nous présente des images terrifiantes qui traduisent le discours de la fin des temps. Ici, le mal est présenté sous toutes ses formes : les tremblements de terre, les épidémies, la guerre, la corruption, l’égoïsme, l’indifférence, etc. Mais le mal, même dans son déploiement le plus violent, n’aura pas le dernier mot sur l’homme et l’univers. Il ne peut détruire totalement l’homme.

Moi, aujourd’hui je ne veux pas vous parler du mal ! Les médias ne cessent de le faire. Les enfants ne cessent d’avoir sous les yeux, sur les écrans, des images de crimes et de violences. Nous nous laissons abimés trop souvent par toutes ces images et ces réalités qui nous terrorisent.

Moi je veux vous parler du bien que Jésus veut pour nous. Ce discours de Jésus sur la fin des temps, loin de nous effrayer, doit raviver notre foi et notre charité.

Lors de l’incendie de la cathédrale notre Dame de Paris, la foi et la charité ont été ravivées par la solidarité, une chaîne de prières et de dons.

Dans les Caraïbes, après le passage d’un cyclone, un homme disait : « Je suis un étranger mais je viens secourir l’humanité qui a été frappée par le cyclone ». 

Au contraire, Jésus consolide notre foi et notre espérance : « N’ayez pas peur. Que votre cœur ne soit pas troublé ». Ayons donc confiance en Jésus. Il ne peut se tromper ni nous tromper.  Nous aspirons tous à une justice véritable, Notre espérance à tous c’est de vivre dans un monde où le bien est récompensé et la souffrance et le mal absents.

Or Jésus est ce Juge qui vient et viendra illuminer nos vies, les éclairer, tel un Soleil !  Il viendra en qualité de Juge pour mettre en pleine lumière et discerner tous nos gestes de charité à l’endroit des indigents de nos rencontres, pour mettre en avant les miséricordieux. Il viendra aussi éloigner et rejeter les violents et leurs menaces, loin de notre vue, à l’ombre.

La lumière du Christ éclaire la vérité du salut proposé à tous et pour le salut de chacun. Voilà notre espérance :  que la lumière chasse progressivement nos ténèbres. Jésus est Chemin, Vérité, Lumière et Vie, alors ayons foi en Lui et agissons déjà en conséquence de notre espérance profonde, en conséquence de ce désir de justice que le Christ veut instaurer définitivement en nous et autour de nous. Voilà le chemin qui vaut la peine de parcourir parce que nous connaissons l’aboutissement : « Une bonne motivation entraîne une bonne action », nous dit le Dalaï Lama.

Notre foi et nos actions nous élèvent vers le Christ qui veut tous nous conduire à la maison du Père pour vivre éternellement avec Lui comme il affirme : « Car je m’en vais vous préparer une place. Et je reviendrai vous prendre avec moi ».

La foi sans œuvre est une foi morte nous dit saint Jacques. C’est pourquoi la deuxième lecture du jour nous exhorte au travail. Nous sommes envoyés comme de bons samaritains vers nos frères les plus éprouvés pour façonner déjà un monde plus fraternel et juste.

Toute inaction de notre part, parce que les yeux levés au ciel, donnera raison à Karl Marx qui a dit : « La religion est l’opium du peuple ». Martin Luther King le récuse et nous encourage : « Lorsqu’on me dira que c’est la fin du monde, je planterai un pommier ».

Le travail doit donc consister à faire advenir déjà sur terre un Royaume de justice et de paix, en usant de la charité comme la mesure du jugement. C’est pour cela qu’en ce jour où nous célébrons la journée mondiale des Pauvres et de la collecte nationale du Secours catholique, nous sommes invités à une charité concrète et persévérante à l’endroit de ceux qui sont dans le besoin.

Quotidiennement, nous côtoyons beaucoup de misères : les migrants, les enfants abandonnés, etc. Chacun doit être une goutte d’eau dans l’océan pour que nos efforts de charité ne soient pas vains, nous encourage Mère Térèse de Calcutta.

La formule latine de renvoie, à la fin de la messe, « ite, missa est », signifie « Allez, c’est la mission » : nous sommes envoyés pour proclamer la charité authentique et incarnée par nos actes. Et que Dieu vous bénisse.

Amen !

 

Références bibliques : Mt 3, 19-20a ; Ps 97 ; 2 Th 3, 7-12 ; Lc 21, 5-19

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